Pegasus

Niveau B2

Noah Veraguth et le groupe Pegasus en concert aux Docks à Lausanne (Vaud) en 2022
Photo © Kimmy Photography

Pegasus est un groupe de musique pop-rock originaire de Bienne. Fondé en 2003, le groupe a depuis connu un très grand succès en Suisse comme à l’étranger, et a reçu de nombreux prix, dont le Swiss Music Award. Pegasus a également été mandaté pour composer la chanson officielle destinée à représenter la Suisse aux Jeux Olympiques de Londres en 2012: «Skyline».

Site officiel: www.pegasustheband.com

Le chanteur du groupe Pegasus, Noah Veraguth, a accepté de répondre à un certain nombre de questions. Ecoutez ses réponses ci-dessous puis répondez, à votre tour, aux questions suivantes.

  1. D’où vient le batteur du groupe ?
  2. Que dit Noah sur sa rencontre avec le guitariste et le bassiste du groupe ?
  3. Quel était le souhait du groupe en choisissant Pegasus comme nom ?
  4. Noah mentionne une particularité biennoise les ayant aidés à se faire un réseau à la fois en Suisse romande et en Suisse alémanique, quelle est cette particularité ?
  5. Que dit Noah au sujet du public suisse romand ?
  6. Que dit-il sur la place du français à Bienne ?
  7. Pourquoi le groupe Pegasus chante-t-il en anglais ?
  8. Quel est l’élément le plus important pour le groupe ?
  9. Que dit Noah au sujet de Bienne, à la fin de l’interview ?

 

Transcription de l’interview de Noah Veraguth

1. Pegasus est connu comme un groupe biennois, avez-vous tous grandi à Bienne ?

Oui, Pegasus, c’est un groupe biennois. On a tous grandi à Bienne. Notre batteur, il faut dire, il vient d’un petit village en dehors de Bienne qui s’appelle Brügg. Mais lui il travaillait dans la boulangerie de notre quartier, alors c’est comme ça qu’on a vu notre batteur sur son vélo et on a dit «bonjour» et «salut», et c’est comme ça qu’on est devenus amis.

Oui, alors on y va, on continue.

 

2. Comment vous êtes-vous rencontrés et comment avez-vous commencé la musique ?

Oui alors, Gabriel, Simon et moi (c’est le bassiste, le guitariste et moi), on a tous grandi dans la même rue, c’était la rue du Stand, à Bienne. Et c’est comme ça qu’on a, oui, on a grandi ensemble, on peut dire. Gabriel et Simon sont allés dans la même classe, dans la même école. Et moi, j’étais le voisin. Et c’est comme ça qu’on a commencé, oui au début, à jouer au foot ensemble dans le parc et après on a commencé à faire de la musique ensemble. Alors oui on a grandi ensemble, on peut dire ça oui.

 

3. Comment toi, Noah, as-tu décidé de devenir chanteur ?

Oui moi je n’ai jamais décidé de devenir un chanteur. Au début dans le groupe, il y avait plusieurs chanteurs. Il y avait Gabriel et Simon aussi qui chantaient. Mais avec le temps, c’est l’évolution du groupe qui a fait que j’en devienne le chanteur. Et c’est comme ça que je suis devenu le chanteur du groupe. Mais ce n’a pas été une décision, plutôt une évolution qui a pris plusieurs années, mais oui ça s’est passé comme ça.

 

4. Pourquoi avez-vous décidé d’appeler votre groupe Pegasus ? D’où vient ce nom ?

Bon, Pegasus est un nom qu’on a choisi, oui, tout au début de notre histoire et on voulait quelque chose qui n’était pas en anglais parce que tout le monde, tous les groupes à Bienne avaient des noms anglais, ils avaient des noms qui étaient très influencés par la Britpop. Et on a choisi un nom qui est, oui, universel, un nom qui se dit dans toutes les langues. Et Pegasus, c’est le nom qu’on a choisi.

 

5. Vous a-t-il été plus facile de percer en Suisse romande ou en Suisse alémanique ? Pourquoi ?

Bon, en Suisse romande c’était intéressant, parce qu’on a beaucoup joué autour de Bienne. Spécialement autour aussi de Neuchâtel, c’était déjà un peu, oui, la Suisse romande. Mais je pense qu’il était plus facile pour nous de commencer en Suisse alémanique, parce que c’était là où la langue – la première langue du groupe, c’est quand même le suisse allemand – alors c’était un peu plus facile. Mais après on a commencé à donner des concerts à Lausanne, ou à Genève ou à Yverdon…

Et c’était aussi, je pense, pour nous un peu plus facile parce qu’on parlait aussi un peu français, ou mieux que les autres groupes alémaniques. Alors la connexion était un peu plus facile parce qu’on venait de Bienne.

 

6. Sentez-vous des différences entre le public suisse romand et le public suisse allemand ? Si oui, lesquelles ?

Bon, je trouve que la différence de public en Suisse est déjà très impressionnante, je trouve, parce que c’est un petit pays mais qu’il y a quand même une grande différence régionale entre les gens. Je trouve que les gens à l’est de la Suisse, vers Saint-Gall, sont très – ils ont beaucoup de «feu» je trouve, ils ont beaucoup d’énergie. A Zurich ou à Berne, ils écoutent beaucoup, ils aiment écouter. Et en Suisse romande j’ai toujours aimé la chaleur, la positivité, ils sont très ouverts pour nous. C’était toujours un grand plaisir de jouer chez vous et c’est toujours bien d’être là sur scène. Et on essaie, c’est clair, de parler français, parfois mieux parfois moins bien, c’est un peu difficile pour nous des fois encore, mais les gens à Lausanne, ou à Genève ou à Vevey nous comprennent et c’est toujours un grand plaisir d’être là.

 

7. Pensez-vous que le fait de venir d’une ville bilingue vous a aidé à percer dans les différentes régions linguistiques de Suisse ?

Je pense que oui, que ça a été un fait très important pour nous de venir de Bienne. Parce qu’on parlait français déjà, à l’école un peu, dans la rue tu parles français alors c’est plus facile de communiquer en Suisse romande comme ça. Parce que si un groupe vient d’une ville qui est seulement suisse allemande, comme Lucerne ou Zurich, ce n’est pas la même chose, c’est différent. Alors Bienne, je pense que oui, comme ville bilingue, c’était un avantage pour nous, c’était bien.

 

8. Est-ce que tous les membres du groupe parlent français ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

Oui, tous les membres du groupe parlent français. Je pense que le batteur, comme il vient d’un village juste en dehors de Bienne, son français est peut-être un peu plus limité que le mien. Simon parle parfaitement français. Gabriel aussi très bien. Alors on parle… tout le groupe parle un peu français mais c’est pas un français parfait, hein.

 

9. Où avez-vous appris le français et pendant combien de temps environ ?

À Bienne, on apprend le français dans la rue parce que tout est bilingue, à la boulangerie, la bibliothèque, le kiosque, tout est bilingue. Et aussi dans le sport. Nous (Simon, Gabriel et moi) (Stefan, le batteur, n’a jamais joué au foot), mais nous trois avons joué au foot. Et quand tu joues au foot, il faut communiquer, il faut parler avec les autres joueurs et au FC Bienne c’était toujours très romand, c’était beaucoup de Romands, des Suisses romands, alors c’était la première langue pour le foot pour moi. Alors j’ai toujours parlé français en jouant au foot, c’est comme ça que tu apprends. Après pour l’école, j’ai fait une école de commerce, en français aussi. J’ai appris à faire de la comptabilité en français. Et oui, c’est comme ça qu’on apprend à Bienne.

 

10. Pourquoi avez-vous choisi l’anglais pour chanter plutôt que le suisse allemand ou le français? Avez-vous déjà envisagé de chanter dans d’autres langues ?

L’anglais a toujours été la langue la plus naturelle pour nous pour chanter, parce qu’on écoutait des groupes d’Angleterre, des Etats-Unis, comme les Beatles, les Beach Boys. C’était tout en anglais alors au début c’était des imitations que l’on faisait, c’était naturel pour nous de jouer, de chanter en anglais. Et oui, le suisse allemand, pour chanter, on trouve un peu difficile. Et le français, franchement c’est… notre français ne suffit pas pour chanter. On peut chanter un peu si tu veux en français mais pas aujourd’hui.

 

11. Quel a été votre plus grand succès ?

Notre plus grand succès, je trouve, c’est le succès de notre amitié, de notre histoire, qu’on ait continuer à être des amis, malgré tout le succès, toutes les tournées qu’on a faites. On est encore les gamins de la rue du Stand, on est encore des amis. L’amitié a toujours été la base du groupe. On n’a jamais perdu cet élément très important pour nous.  Alors, l’amitié est le plus grand succès je trouve.

 

12. 2023 est une année importante pour vous. Pourriez-vous expliquer pourquoi ? Comment le ressentez-vous ?

Oui, 2023, tout à fait. C’est une année très importante pour nous, parce qu’on est en train de restructurer un peu le truc. On fait ... Oui on veut essayer de nouvelles choses dans le futur, on est en train de préparer ça. On est en train d’essayer de nouvelles choses. Alors 2023, c’est le début d’un nouveau chapitre.

 

13. Bienne est souvent présentée comme entièrement bilingue, ce qui rend cette ville très particulière. Selon vous, est-ce réellement le cas ou existe-t-il des situations où l’une ou l’autre des langues est plus importante 

Oui Bienne, je trouve, c’est très très près d’être une ville totalement bilingue, parce que si tu vas dans un restaurant, ou si tu vas au kiosque, si tu vas dans un bar, à la Coop, à la Migros, tu ne sais jamais si la personne qui fait le service par exemple, va parler en allemand ou en français. Alors c’est vraiment une ville très très 50/50 et on ne sait jamais. Alors je ne suis pas sûr si dans quelques quartiers peut-être, c’est un peu plus suisse allemand, dans d’autres quartiers un peu plus suisse romand peut-être. Mais en général il faut dire que Bienne c’est très très bilingue, oui.

Et la dernière question…

 

14. Auriez-vous quelque chose à ajouter concernant Bienne ou sur votre groupe/la musique en Suisse, qui pourrait intéresser des étrangers souhaitant en apprendre plus sur la Suisse et voulant s’y intégrer ? Ou une anecdote à raconter au sujet d’un concert donné en Suisse romande ?

Bon, oui une anecdote peut-être ou un petit commentaire pour la fin de cette interview. Bienne, il faut venir visiter, il faut venir voir. C’est une ville très … c’est une ville, je trouve, très internationale parce qu’il y a beaucoup de gens, beaucoup de cultures différentes, il y a une histoire intéressante avec l’horlogerie, il y a beaucoup de marques de montres là, Rado, Rolex, Omega… C’est une très belle région, il faut venir aussi pour voir la nature, le Lac de Bienne, le Lac de Neuchâtel, le Lac de Morat, le Jura juste à côté de nous. Alors c’est une belle région à voir, pour passer un après-midi peut-être. Venez dans la vieille ville pour boire une bière, ou un sirop ou un verre d’eau avec nous.

Allez, bonne semaine et à bientôt. Ciao !

 

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