
Chris Samuel en concert au Migros Hiking Sounds 2022, à Crans-Montana, Valais
Photo © Kimmy_photography
Chris Samuel est un chanteur-compositeur bernois né aux Etats-Unis. A 13 ans, il reçoit sa première guitare et découvre son amour pour la musique. Plus tard, il fonde son premier groupe et apprend également le piano. En 2020, il sort quatre singles : «Bleed», «Fallen Skies», «So high» et «Stay». Ce dernier connaît rapidement un succès national et le propulse au-devant de la scène musicale suisse. Sa musique se trouve à la croisée de la pop, du folk et de l’électronique.
Site officiel: www.chrissamuel.ch
Chris Samuel a accepté de répondre à nos questions oralement, et en français, qui n’est pas sa langue maternelle. Écoutez une première fois les réponses de Chris aux questions ci-dessous et prenez quelques notes sous forme de mots-clés.
Écoutez une deuxième fois l'enregistrement audio et, avec vos propres mots, rapportez les réponses de Chris. Quels sont les deux artistes suisses romands que Chris mentionne dans cette interview ?
Tout d’abord, comment et quand as-tu commencé à créer de la musique ?
Mon père m’a donné ma première guitare quand j’avais 13 ans. J’ai appris à jouer de la guitare et j’ai créé mon premier groupe avec des amis à l’école.
Pourquoi as-tu choisi de chanter en anglais plutôt qu’en suisse allemand ?
J’ai grandi bilingue parce que je suis né aux Etats-Unis. De plus, la langue allemande est beaucoup trop précise pour moi quand il s’agit d’écrire des chansons.
As-tu déjà écrit ou pensé écrire des chansons en suisse allemand ? Si non, pourquoi pas ?
J’y ai déjà pensé, mais jusqu’à présent, il ne m’est jamais arrivé d’écrire quoi que ce soit en allemand.
En tant que chanteur, est-ce que tu penses que c’est difficile de percer en Suisse ? Quels ont été/sont les plus grands obstacles que tu as dû/dois surmonter ?
Je pense que cela pourrait être plus difficile car le marché suisse est plutôt petit. Je pense que le plus difficile est de nouer des contacts importants et de créer un réseau.
Est-ce que tu penses que les chanteurs ou groupes suisses allemands peuvent se sentir un peu «menacés» par les artistes venant d’Allemagne ?
Non, je ne crois pas. Comme seuls les Suisses compren[nent] le suisse allemand, les artistes dialectaux auront toujours leur place en Suisse.
Est-ce que tu as l’impression que le Röstigraben concerne également le domaine de la musique ? Autrement dit, sens-tu une certaine différence en termes de succès et de renom selon les régions linguistiques où tu te produis ?
Oui, dans une certaine mesure. J’ai l’impression qu’il est plus difficile de faire des concerts en Suisse romande qu’en Suisse alémanique. Je pense que c’est l’inverse.
Qu’en est-il du public ? Y a-t-il selon toi une différence entre le public romand, suisse allemand, tessinois et romanche ? Si oui, laquelle ? Peux-tu nous raconter ton expérience personnelle à ce sujet ?
Je trouve le public francophone plus ouvert ou plus cohérent. Au Tessin, je pense que les spectateurs sont peut-être un peu plus sceptiques au début, mais je n’en suis pas certain.
Est-ce que tu as l’impression que le Röstigraben peut être un frein pour les artistes, au moment de lancer leur carrière à l’échelle nationale et/ou internationale ?
Je ne crois pas.
Est-ce que d’après toi le fait que tu saches parler français (et puisses donc facilement communiquer avec les médias francophones) augmente tes possibilités de jouer et de devenir connu en Suisse romande ou penses-tu que cela ne fait pas vraiment de différence ?
Je ne pense pas que cela fasse une grande différence. Mais quand je fais des concerts en Suisse romande et que je parle français avec le public, c’est toujours bien reçu.
Où as-tu appris le français ? Pendant combien de temps ?
J’ai eu le français pendant trois ans au lycée, puis pendant trois ans de plus dans mon apprentissage, mais je pense que j’ai beaucoup appris car je suis allé en Corse avec ma famille presque tous les étés et j’ai parlé aux locaux.
Connais-tu des chanteurs ou groupes suisses romands ?
Un de mes meilleurs amis vient de Romandie, il s’appelle Igor Iov. Et puis bien sûr, le «one and only» Bastian Baker.
En Suisse alémanique, as-tu l’impression que les chanteurs et groupes romands ne sont pas très connus ? Pourquoi cela ?
Je ne pense pas que ce soit nécessairement moins connu, mais c’est peut-être plus facile pour un artiste dialectal que pour un francophone, parce que les gens comprennent immédiatement les paroles.