
Sur cette page
En silence, les enfants découvrent tour à tour l’album Les yeux de Bianca. Les observations faites sont ensuite partagées en groupe.
Illustration des commentaires qui pourront être mentionnés :
Demander ensuite aux enfants d’exprimer leurs hypothèses :
Prolongements : Les cartes pédagogiques Les yeux de Bianca (Éditions LEP, 2018), réalisées par Seraina Utiger, proposent une sensibilisation à la déficience visuelle par vingt activités réparties en fonction des « entrées sensorielles » qui permettent de se repérer, de lire, ressentir, manger, se déplacer ou se mouvoir. Une activité destinée à se familiariser avec le braille est également proposée.
L’Association sportive des aveugles du Québec (ASAQ), fondée en 1979, a pour mission de développer la pratique du sport et de sensibiliser le grand public et les autorités au plein potentiel des personnes vivant avec une déficience visuelle. L’ASAQ regroupe des clubs ainsi que des personnes handicapées de la vue.
Sur la page Sports de leur site internet, différentes activités sportives accessibles aux non-voyants et aux mal-voyants sont décrites. Certaines s’inscrivent désormais dans les Jeux paralympiques.
L’activité propose d’explorer quelques facettes de ce domaine encore méconnu.
Discussion libre sur le thème des Jeux olympiques.
Fournir les explications suivantes sur l’histoire de ces jeux qui trouvent leur origine en 1948, dans un hôpital militaire de Stoke Mandeville, en Angleterre. Un neurologue allemand, désireux d’accélérer le rétablissement de vétérans de la Seconde Guerre mondiale, imagine des épreuves sportives en fauteuils roulants alors que les JO se déroulent à Londres. Les premiers Jeux internationaux de Stoke Mandeville se tiennent 1952 et s’y dérouleront chaque année, En 1960, ils ont lieu à Rome, six jours après la clôture des Jeux olympiques. Quatre cents athlètes représentant vingt-trois nations participeront à cette manifestation considérée comme la première édition des Jeux paralympiques. Toutes et tous en fauteuil roulant, les athlètes s’affronteront dans huit disciplines sportives. Depuis, les Jeux paralympiques ont intégré d’autres disciplines. Des athlètes porteurs de déficiences diverses peuvent désormais participer.
Demander aux élèves d’émettre des hypothèses sur ce que sont ces disciplines et comment elles peuvent être pratiquées par des personnes porteuses d’une déficience visuelle (moyens auxiliaires ou aides à fournir). Dans un second temps, fournir les explications suivantes :
Le cécifoot
Ce jeu s’inspire du football. Il suit les règles de la FIFA. Sur un terrain plus petit s’affrontent deux équipes de cinq joueurs. Chez les non-voyants, un ballon et des signaux sonores sont utilisés. Le contour du terrain est fait avec une ficelle où sont accrochées des clochettes. En 2004, lors des Jeux paralympiques d’Athènes, le cécifoot est devenu officiellement un sport paralympique pour la seule catégorie des non-voyants.
Le goalball
Ce jeu a fait son entrée aux Jeux paralympiques en 1976 à Toronto, au Canada. L’objectif du jeu est de faire rouler un ballon sonore sur le sol en évitant que l’équipe adverse ne le bloque avant qu’il ne pénètre dans le but. Deux équipes de trois personnes s’affrontent. Les joueurs en défense se couchent sur le côté pour arrêter le ballon. Le terrain de goalball est délimité par une bande de ruban adhésif noir avec une ficelle au centre pour créer une ligne tactile. De cette manière, les joueurs peuvent s’orienter sur le terrain. Tous les joueurs doivent porter un bandeau.
L’athlétisme
Cette discipline fait partie du programme paralympique depuis les premiers Jeux paralympiques de Rome, en Italie, en 1960. Les athlètes non voyants participent en duo avec leur guide voyant. Leurs poignets sont reliés par une cordelette d’une longueur de 75 cm environ. Selon les courses, les guides peuvent donner des indications orales. Le guide n’est pas autorisé à tirer ou à propulser l’athlète non voyant, sous peine de disqualification. L’athlète non voyant doit porter des lunettes occlusives noires.
La natation
La natation est un sport paralympique officiel depuis les tout premiers Jeux paralympiques, qui ont été organisés à Rome en 1960. Les athlètes non voyants sont assistés par des guides voyants qui se tiennent à la fin du couloir pour leur indiquer s’ils doivent s’arrêter ou se retourner. Pour ce faire, une tige est utilisée.
Le ski de piste
Le skieur non voyant est accompagné d’un guide voyant qui lui donne des indications sur la piste, par exemple la direction, les difficultés éventuelles. Le guide se trouve généralement devant le skieur. Les chiffres du cadran de la montre (zéro, trois et neuf servent à donner les indications d’orientation : zéro veut dire aller tout droit, trois indique un virage à droite, et neuf un virage à gauche. Pour indiquer un arrêt, le pilote indiquera « trois stop » pour un arrêt sur un virage à droite, et « neuf stop » pour un arrêt sur un virage à gauche ».
Les guides jouent un rôle crucial dans le déroulement des manifestations. Depuis les Jeux paralympiques d’été de Londres, en 2012, ils sont considérés comme des athlètes à part entière et reçoivent eux aussi une médaille.
Pour aller plus loin : Tandems, film documentaire de Cyril Delachaux, 2019. Tandems est une immersion dans un monde sombre et flou, à la rencontre d’hommes et de femmes qui défient leur handicap visuel en pratiquant le ski. Accompagnés par un guide auquel ils accordent une confiance aveugle, ils dévalent les pistes, parfois avec une facilité déconcertante.
Les chiens guides d’aveugles permettent d’augmenter l’autonomie et la mobilité de personnes aveugles ou malvoyantes. Ils peuvent entrer librement dans tous les lieux publics et voyagent gratuitement dans les transports publics, y compris l’avion. Mais avant d’être remis gratuitement à une personne atteinte d’une déficience visuelle, ces chiens doivent suivre une longue formation. En Suisse, la Fondation romande pour chiens guides d’aveugles forme chaque année une vingtaine de chiens guides.
Dans la peau d’un chien guide, un court documentaire (8 minutes) pour toutes et tous :
Explications à fournir aux enfants :
L’obéissance est la première qualité à développer. Demander aux enfants d’établir la liste des comportements qu’un chien guide devra impérativement maîtriser :
Afin de permettre à la personne déficiente visuelle de se déplacer en toute sécurité dans l’espace public, le chien guide doit impérativement comprendre les codes de guidage. Après avoir visionné le documentaire Dans la peau d’un chien guide, demander aux élèves d’établir la liste de ces codes :
Les ordres de recherche, pour indiquer une cible, sont essentiels aussi. Un chien guide doit pouvoir localiser des objets, des lieux, des installations et y guider la personne déficiente visuelle. Demander aux enfants d’établir une liste des recherches possibles :
Visitez le site internet www.chienguide.ch de la Fondation de Brenles.
Visionnez le DVD produit par cette fondation dont voici les références : Les yeux de son maître, réalisé par Photo-Video Capt, produit par la Fondation romande pour chiens guides d’aveugles, durée 38 minutes, en vente auprès de la fondation.
L’article 23 (1) de la Convention des droits de l’enfant indique que tous les enfants mentalement ou physiquement handicapés ont le droit de vivre une vie pleine et décente, dans des conditions qui assurent leur dignité, favorisent leur autonomie et facilitent leur participation active à la vie de la collectivité.
L’exploitation de l’album Les yeux de Bianca permettra ainsi non seulement d’aborder plus largement la question des droits de l’enfant, mais également de souligner les devoirs qui sont liés à tout droit.
Démarche proposée